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Image fixe de la vidéo Exercice # 5 de la série “Une femme éléphant dans un cube blanc” 2022, vidéo, 6min31
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Saturations invisibles de Helena Martin Franco

Exposition du 3 au 26 mars au Lieu

Le 25 mars : performance “Confessions d’une femme éléphant, une autre démarche artistique” avec la participation des œuvres de Caroline Boileau, Maira Bertel et Cerrucha 

Source d’inspiration : les secrets de famille ; les duels ; l’homme le plus fort du monde ; les peines d’amour ; le cube blanc ; Jésus, Marie et Joseph ; les bains publics ; La Niña, la Pinta y la Santa María ; l’éléphant dans la chambre ; Louise Bourgeois ; Hans Holbein le Jeune ; Robert Pelletier ; #niunamenos.  

Saturations de silences ; d’indifférences ; d’invisibilisations misogynes ; ras-le-bol des répressions qui viennent de très loin ; des violences héritées, trempées et mises à sécher pour continuer avec l’endurance. 

Saturations invisibles commencent à éclore avec LOUE YOU, une série de dessins où une femme éléphant tente de reprendre le langage visuel des graffitis obscènes pour dévoiler des tabous d’enfance. Par ces petites transgressions, elle exprime sa non-conformité face à trois contextes où les silences perpétuent la violence machiste : l’institution de la famille, l’église et le cube blanc. À la manière d’un pamphlet, l’artiste se révèle contre les hiérarchies de genre, de culture, de classe dans son corps et dans l’art. Comme à son habitude, une femme éléphant passe de sa chambre à l’atelier et à la salle d’exposition, portant avec elle sa monstruosité : émotions, plaintes, délires, déceptions et stratégies qui lui permettent de surmonter la déception et de continuer à procréer. Son moteur est le désir, et cette fois, elle veut rendre visible certaines arêtes du cube blanc et d’avouer sa colère devant ces lieux qui promettaient protection. C’est pourquoi elle aime le mot DIRE. Elle reprend l’expression populaire LAVER SON LINGE SALE EN FAMILLE pour accentuer les liens entre ces oppressions coloniales et les violences institutionnelles à travers le silence et l’indifférence. 

Formée sous la direction d’une secte catholique, la démarche d’une femme éléphant est influencée par des thèmes qui tournent autour de la négation du corps, du sacrifice et de la culpabilité. Sa plainte est réitérée dans Déconfinement corrigée où, en guise de punition, la tête de l’artiste est cachée sous un cône de construction.

Elle travaille À L’OMBRE DES HOMMES FORTS pour conjurer les saturations invisibles d’un monstre fatigué de traîner trompe et défenses.
Plus sur une femme éléphant ici http://fe.helenamartinfranco.com/